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LINUX (3) : Installation (suite) (n° 111 - décembre 1996)

Ce mois-ci, on va essayer de voir la fin de la configuration de votre système Linux si j'arrive à tout faire tenir sur deux pages ce qui sera dur. Vous avez le droit aussi à un encadré sur le fonctionnement de Linux sur l'AfterBurner040.

Oubli, oups

Le mois dernier, j'ai oublié de vous donner la commande à passer au programme de boot pour pouvoir prendre en compte votre installation... Je pense que vous avez du la trouver tout seul, mais je vais quand même vous la donner.
Il faut donc dire au programme de boot où se trouve votre partition root pour que le noyau aille y chercher ces fichiers de configuration. Pour cela, enlevez l'option "-k filesys" pour ne plus prendre en compte le ramdisk et remplacez la par "root=/dev/<votre_partition>".

Les Ramdisks

On commence par un petit complément d'information par rapport au mois précédent sur la gestion des ramdisks sous Linux.
Il existe deux types de gestion :

  • le mode dit statique, qui est le plus ancien et donc intégré au noyau 0.9.x et 1.2.x. La commande pour démarrer Linux sous ce mode avec le programme de boot est la commande donnée le mois dernier,
  • le mode dit dynamique, appelé aussi "initrd" dans la configuration du noyau et qui nécessite une option supplémentaire à passer au programme de boot qui est "root=/dev/ram" qui indique que votre partition root est en ram.

Les niveaux d'utilisation (run-level)

Avant de voir les programmes mis en jeu lors du démarrage de Linux et leur configuration, on va faire un brin de "théorie".

Chaque système Unix posséde différents niveaux de démarrage qui permettent de bien séparer les choses à faire à chaque niveau.

Linux en posséde 8 :

  • niveau 0 : niveau permettant d'arrêter le système,
  • niveau 1 (ou S comme single) : niveau dit mono-utilisateur (single-user) car une seule personne peut se connecter et c'est l'administateur (root), niveau permettant de pouvoir faire des modifications du système sans qu'une autre personne utilise les programmes que l'on est en train de configurer,
  • niveau 2 : niveau dit multi-utilisateur (multi-user), c'est le mode par défaut de démarrage de Linux,
  • niveau 3/4 : ce sont les mêmes niveaux que le précédent, mais on peut lui faire faire quelque chose de spécifiques en fonction des besoins,
  • niveau 5 : niveau dit "station de travail" ou terminal X, car il permet de démarrer directement sous l'interface graphique et donc, d'avoir une belle bannière pour se connecter au système,
  • niveau 6 : niveau permettant de rebooter le système.

Lorsque l'on est sous Linux, on peut changer de niveau à tout moment en invoquant simplement le programme "init" avec comme paramètre le niveau dans lequel on veut se placer.
Par exemple, le mois dernier, je vous ai donné la commande "shutdown" pour arrêter Linux. Comme le niveau 0 correspond à l'arrêt du système, on peut aussi utiliser la commande "init 0".

A ces niveaux, il faut ajouter un niveau un peu spécifique : c'est le niveau de démarrage proprememt dit du système. On ne peut pas se placer dans ce niveau.

Que ce passe-t-il au démarrage ?

La première chose que fait le noyau est le montage de la partition root.
Ensuite, il lance le programme init pour se placer dans le niveau spécifique de démarrage.
"init" va alors lire le fichier /etc/inittab pour savoir ce qu'il doit faire pour ce niveau (je parle ici de la version d'init "standard" de Linux qui se rapproche de la version BSD (SunOS), la version incluse dans la distribution Debian, quant à elle, se rapproche de Système V) et voir dans quel niveau, il doit se placer après avoir fini le traitement du niveau spécifique de démarrage.
On va regarder ce fichier pour voir comment modifier, ajouter des programmes lors du boot de Linux ou comment changer de niveau par défaut.

Exemple de lignes extraites du fichier inittab (filesystème watchtower 2) : # inittab for linux
inid:2:initdefault:
Cette ligne permet de définir le niveau de démarrage par défaut du système (contenu dans la colonne 2). si::sysinit:/etc/bcheckrc Définition de la commande (présente dans la dernière colonne) à exécuter lors du boot du système.
Les lignes suivantes permettent de définir les commandes pour les niveaux de 1 à 6 : l0:0:wait:/etc/rc.d/rc.halt
l1:1:wait:/etc/rc.d/rc.single
l2:2345:wait:/etc/rc.d/rc.multi
l6:6:wait:/etc/rc.d/rc.reboot
La troisième ligne définit les niveaux 2 à 5 (il ne faut pas mettre de séparateur spécifique pour séparer les niveaux).

La ligne suivante est exécutée lors du passage au niveau 5 :
xw:5:once:/usr/X11R6/bin/xdm -nodaemon

Mais vous allez me dire qu'il y a déjà une ligne de définition pour le niveau 5. Et là je vous réponds que vous avez raison, mais que la première ligne de définition est exécutée avant la ligne ci-dessus grâce à la combinaison du paramètre présent dans la colonne 3, qui correspond au type d'action à exécuter et de sa place dans le fichier (exécution dans l'ordre).

Le clavier français

Maintenant que vous savez ce qu'il se passe au démarrage, on va pouvoir ajouter la configuration du clavier en français, ce qui sera beaucoup plus pratique pour faire les modifications des fichiers.
Cette configuration devant être présente dans tous les niveaux, on doit la rajouter à la commande /etc/bcheckrc (si vous n'avez pas installé le WatchTower2, regardez votre fichier inittab et modifiez le fichier correspondant).

La commande utilisée pour configurer le clavier est "/usr/bin/loadkeys".
Le fichier de définition pour le clavier français est "/usr/lib/kbd/fr-latin1.map".
Il faut donc ajouter la ligne suivante à la fin du fichier : /usr/bin/loadkeys /usr/lib/kbd/fr-latin1.map (Pour modifier le fichier, procédez comme indiqué le mois dernier pour le fichier /etc/fstab).

Conclusion

Voilà, on est déjà arrivé à la fin de cet article et comme d'habitude, j'avais encore plein de choses à vous dire. On les verra donc le mois prochain : création du swap, mise à l'heure, notion d'utilisateurs, liste des commandes "classiques".

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