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Linux 68k (5) : Intermède (n° 113 - février 1997)

Après avoir fini l'installation de base et avant de reprendre les choses "sérieuses" avec la configuration du réseau, on va voir ce mois-ci un morceau de la culture Unix indispensable avant d'aller plus loin avec Linux/68k, avec la notion d'utilisateur et l'utilisation de l'éditeur de base 'vi'.

Le salon

Tout d'abord, un petit mot sur le deuxième forum des applications Atari qui a eu lieu le 7/8 décembre à Bercy-Expo.
Le stand Linux/68k où officiait votre serviteur, ainsi que Christian, a été bien perçu par la communauté Atari car il y a eu un nombre important de personnes à passer sur le stand pour demander des informations sur le système, des copies de fichiers sur des ZIP ou des Syquest, mais aussi des précisions pour ceux qui avaient déjà fait le grand saut.
La question qui est revenue le plus souvent est "Où trouver Linux/68k ?". La réponse la plus évidente est bien entendu sur l'Internet et notamment sur ftp.cnam.fr et ftp.ibp.fr.
Le problème est que tout le monde n'a pas accès au réseau ou que le temps de téléchargement est beaucoup trop long. La solution dans ce cas-là est le CD-ROM. Pour le moment, il n'y a pas encore de galette spécifique à notre architecture (mais cela devrait arriver très prochainement...), mais vous pouvez toujours acheter les 6 CD-Infomagic, il y a sur un des CD un répertoire Linux/68k.

Les utilisateurs

Comme indiqué le mois dernier, il vaut mieux se connecter sous un autre compte que celui de root pour travailler pour des raisons de sécurité.
En effet, sous Linux/68k, chaque utilisateur possède des droits, et n'a donc pas la "chance" de pouvoir tout faire sur le système.
Pour ce faire, il existe un système permettant de protéger les fichiers.
La protection peut se faire au niveau du possesseur du fichier, du groupe auquel appartient l'utilisateur et des autres utilisateurs.
Cette protection se fait ensuite à trois niveaux : lecture, écriture et exécution, avec la possibilité de mélanger ces modes.

On voit le mode de protection d'un fichier lorsque l'on liste les fichiers en format long avec la commande 'ls -l' : -rwxr-xr-- 1 root wheel 67 Nov 24 17:22 ppp-salon*

La première colonne correspondant au mode de protection du fichier. Pour la décoder, il faut la séparer en trois : les trois premières lettres correspondent aux droits du possesseur du fichier, les trois suivantes aux utilisateurs appartenant au même groupe et les trois dernières aux autres utilisateurs (la première lettre de la colonne ne doit pas être prise en compte).
La lettre r correspond à lecture, w à l'écriture et x à l'exécution.
Lorsque la lettre apparaît dans la colonne, cela veut dire que le mode de protection est mis, et si la lettre est remplacée par un tiret, le mode n'est pas valide.

Dans l'exemple cité ci-dessus, le fichier peut-être lu, écrit et exécuté par le possesseur du fichier, en l'occurrence root, lu et exécuté par les utilisateurs appartenant au groupe wheel et lu par les autres utilisateurs.

Une fois un fichier créé, on peut modifier ces droits avec la commande chmod. Pour des raisons de sécurité, un utilisateur ne peut modifier les droits que sur un fichier qui lui appartient (root peut évidement modifier les droits sur tous les fichiers).

Il existe deux modes de fonctionnement de la commande chmod :

  • un mode en "binaire" : on donne les droits en codant en binaire les mode rwx, avec r=4, w=2 et x=1. Pour avoir les droits de l'exemple, il faut exécuter la commande suivante : chmod 754 ppp-salon
  • - un mode avec des options plus "lisibles" : on donne le type d'utilisateurs visé et le droit que l'on veut ajouter ou enlever.
    Pour coder l'utilisateur, c'est u, pour le groupe c'est g et pour les autres c'est o. Il existe un mode "tous", codé par a.
Pour les droits, c'est exactement les lettres des protections (rwx).
Pour l'exemple cité ci-dessus, il faudrait exécuter les commandes suivantes : chmod u+rwx ppp-salon
chmod g+rx ppp-salon
chmod o+r ppp-salon

A la place de mettre +, on peut mettre - pour enlever une protection. Par exemple, si on veut enlever le droit de lecture pour les autres utilisateurs, il suffit de faire : chmod o-r ppp-salon

L'éditeur 'vi'

Cet éditeur est l'éditeur de base que l'on retrouve sous tout système Unix, et donc sous Linux/68k.
Sous cet éditeur, il existe deux modes différents : le mode de saisie et le mode commande.
Le mode de saisie est un mode classique car il permet de saisir du texte (vous ne l'aviez pas deviné ???).
Le mode de commande, lui, permet de saisir une commande pour réaliser une fonction de base de l'éditeur. On pourrait faire le lien avec les raccourcis clavier que l'on peut trouver sur les traitements de textes sous GEM.

Le passage du mode commande au mode de saisie se fait par l'intermédiaire de certaines commandes que l'on va voir plus bas, le passage dans l'ordre inverse se fait en tapant la touche <ESC>

Lorsque l'on rentre dans l'éditeur, on se retrouve en mode dit commande, c'est-à-dire, qu'il faut saisir une commande avant de pouvoir saisir un texte, ou en effacer.

Je ne vais pas aborder toutes les commandes car il me faudrait un ST-mag entier et je pense que Godeffroy ne sera pas d'accord... mais je vais vous donner les commandes de base.

La première commande à connaître est 'i' qui permet de passer en mode insertion de texte à partir de la position du curseur ('I' permet d'insérer en début de ligne).

Voici les autres commandes qui permettent de passer en mode saisie :

  • o : ajoute une ligne en dessous de la ligne courante,
  • O : ajoute une ligne au dessus de la ligne courante,
  • a : permet de saisir du texte après le curseur,
  • A : permet de saisir du texte en fin de ligne.

Voici des commandes de manipulation de texte :

  • nyy : permet de copier dans le presse papier n lignes (saisir un chiffre à la place de n :-) ),
  • p : permet de coller les lignes copiées après la position du curseur,
  • P : même chose avant la position du curseur,
  • ndd : permet d'effacer n lignes à partir de la position du curseur,
  • cw : permet de remplacer le mot sur lequel est placé le curseur,
  • x : efface le caractère sous le curseur,
  • X : efface le caractère avant le curseur.

Voici maintenant les commandes pour sortir de l'éditeur :

  • q : sortie,
  • q! : sortie sans prise en compte des modifications,
  • w : sauvegarde le texte,
  • wq : sauvegarde et sortie de l'éditeur.

Pour les commandes avec un chiffre : si celui-ci n'est pas saisi, la commande est réalisée sur une ligne.

Pour se positionner sur une ligne, il suffit de taper la commande : suivi du numéro de ligne.

Comme tout éditeur, on peut faire de la recherche de texte. Pour cela, il suffit de taper la commande / suivi du mot à rechercher. Une fois le mot trouvé, vous pouvez taper n pour chercher le suivant.

Conclusion

Voilà, j'ai déjà attend mon "quota" de pages. On se retrouve donc le mois prochain pour la configuration du réseau : préparer vos câbles et/ou vos modems.

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