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Linux/m68K : 1ère partie (n° 109 - octobre 1996)

Après les différentes sagas de l'été à la télévision, voici venu le temps des rires et des chants... heu non, de la nouvelle série de la rentrée dans ST-Magazine : une série d'articles sur la version de Linux pour nos machines, qui vous permettra de tout savoir sur ce super système d'exploitation, de l'installation à son utilisation.

Comme dans toutes les présentations, on va commencer par un bref historique.
L'adaptation de Linux pour nos machines a commencé il y a environ 2 ans de l'autre côté du Rhin chez nos amis allemands. La première version utilisable sur un nombre restreint de machines en fonction de leurs configurations fut baptisée 0.8.x et été basée sur les version 0.9x du monde Intel, première plate-forme de développement de Linux. La version majeure suivante, 0.9.x, est basée sur la version 1.0 des PC et contient donc plus de drivers pour les différents périphériques.
Maintenant, le développement sur notre plate-forme suit le développement sur PC, car l'engouement pour ce portage est énorme, ce qui a permis d'avoir un nombre de développeurs plus important qu'au début (on n'en est pas encore au nombre de développeur sur PC, mais c'est la qualité qui compte :-) ). Pour avoir de plus amples informations sur les versions actuelles, allez jeter un oeil à l'encadré qui ne doit pas être loin.

Description

Tout d'abord, pour ceux qui ne suivent pas (ou qui ne peuvent pas) suivre l'actualité informatique, il faut bien dire que l'engouement pour Linux est énorme à l'heure actuelle et que ce système d'exploitation est en train de se faire une place au soleil en arrivant dans le domaine professionnel. C'est donc très intéressant de savoir qu'une version existe sur nos machines.

Linux est donc un système d'exploitation au même titre que le TOS sur nos machines, mais la comparaison s'arrête là, tant Linux apporte des fonctionnalités nouvelles que l'on va essayer de détailler.

Linux est une nouvelle version d'Unix, et à ce titre, elle apporte tout ce que l'informatique a essayé de créer depuis plus de 20 ans :

  • Le multitâche : plusieurs programmes peuvent fonctionner en même temps, comme avec MiNT ou MagiC,
  • Le multi-utilisateur : complément à la première fonctionnalité, il permet d'avoir plusieurs personnes qui utilisent un même ordinateur en même temps, vous allez me dire que vous n'avez qu'un seul clavier, mais je vais vous répondre qu'il faut penser aux différentes personnes qui peuvent se connecter sur votre machine par modem, ou par liaison directe, ce qui permet de gérer facilement un BBS par exemple,
  • la mémoire virtuelle : avec ce procédé, le système utilise une partie du disque dur pour s'en servir comme mémoire quand il n'y a plus de place en mémoire vive (comme avec le programme Outside sous TOS),
  • la gestion des filesystem : un filesystem (système de gestion de fichier en bon français) est, en résumé, la manière dont est stockée l'information sur le support physique, qui peut être un disque dur, une disquette, un CD-ROM ou une bande. Linux permet de gérer un nombre élevé de formats différents : Gem, MS-DOS, Ext2 (format spécifique à Linux), Minix (pour ceux qui ont installé MiNT sur leur machine), UFS (format des disques sous SunOS, pratique pour ceux qui ont une station SUN et une connexion InterNet au boulot :-) ), Iso9660 (le format standard des CD-Rom), AFFS (format des disques Amiga), et j'en oublie sûrement.
  • Le réseau : (on en parle beaucoup avec l'explosion de l'InterNet), tous les protocoles réseau standards sont inclus dans le noyau (c'est comme cela que l'on appelle le fichier contenant tous les drivers ainsi que l'exécutable d'un système Unix, cela correspond en gros à mint.prg par exemple) : TCP/IP (le protocole de l'Internet), SLIP et PPP pour utiliser TCP/IP avec une liaison série (de ça, on en reparlera dans un prochain article, alors préparer vos modems), ainsi que quelques autres qui ne nous intéressent pas particulièrement,
  • La standardisation : Linux est maintenant certifié POSIX ce qui veut dire qu'un programme faisant appel à des fonctions décrites dans cette norme pourra être compilé et utilisé sans problème sur nos machines. Cela permet aussi de récupérer un nombre impressionnant de programmes prévus pour fonctionner sous Unix que l'on trouve sur Internet ou sur des CD-Rom et de les utiliser sur nos machines (avec suivant les cas, des modifications mais mineures),
  • Une interface graphique standard souvent nommée X, son vrai nom étant X-Window System, qui apporte les même bonnes choses qu'au paragraphe précédent. En conjonction avec cette couche graphique, il existe des gestionnaires de fenêtres (Window Manager) : twm (le moins gourmand en ressource), olvwm (compatible avec l'OpenWindow de chez SUN) et fvwn (celui ressemblant le plus à Motif qui lui est payant et non disponible pour notre plate-forme pour l'instant).

Linux apporte encore quelque chose non négligeable, c'est la rapidité de l'évolution et de l'intégration de nouveaux drivers, cette vitesse pouvant être qualifiée de supersonique par rapport au modification de notre TOS ;-).

Le Matériel

Maintenant que vous avez vu tout ce que peut apporter l'utilisation de Linux sur votre machine, il est bon de faire une revue des Atari "compatible".

Tout d'abord, il faut un processeur possédant une MMU (gestion de la mémoire), le plus petit processeur de la gamme Motorola la possédant est le 030, le Falcon et le TT sont donc en course.
Il faut aussi un co-processeur arithmétique, seul le TT en possède un en standard. Pour les machines sans co-pro, il existe maintenant un émulateur dans le noyau mais celui-ci est toujours en phase de développement, donc pas très stable...

En ce qui concerne les cartes accélératrices et les clones, le problème se corse car le noyau fait des appels directs aux adresses mémoires qui peuvent différer par rapport aux machines Atari.
Pour les cartes se contentant d'accélérer le processeur, il n'y a aucun problème, comme la CENTurbo par exemple.
Pour les cartes possédant leur propre processeur, cela peut être tout bon ou tout mauvais, c'est-à-dire, fonctionner sans ou avec des adaptations. Pour le moment, la seule carte en question est l'AfterBurner et celle-ci marche parfaitement sous Linux.
Pour les clones, c'est la même chose que précédemment. Ce que l'on peut dire, c'est que Linux fonctionne sur le Médusa T40, mais ne le devrait pas avec le T60 car il y a des problèmes avec ce processeur. Quant à l'Hades, aucune personne pour le moment n'a essayé de faire tourner Linux dessus.

Au niveau de la mémoire, un minimum de 4Mo est nécessaire, mais il ne faut pas s'attendre à pouvoir utiliser X11 avec ça, un minimum de 8Mo est requis dans ce cas là.

La place sur disque dur dépend bien entendu de ce que vous allez installer sur votre système : interface graphique, différents compilateurs, ... mais un minimum de 80/100Mo me parait raisonnable pour commencer.

L'installation

Ne vous inquiétez pas, je vais vous laisser digérer les notions présentées ci-dessus avant de commencer l'installation proprement dite.
Pour le moment, il n'y a pas encore pour notre version de Linux une distribution avec un programme permettant de faire une installation simple, il faut tout faire à la main.
Je vais donc vous donner les noms des fichiers nécessaires à cette installation ce qui vous laissera le temps de les récupérer :

  • sur Internet : les sites FTP principaux sont ftp.uni- erlangen.de dans /pub/linux/LOCAL/680X0, ftp.ibp.fr dans /pub/linux/tsx-11/680X0 et ftp.cnam.fr dans /pub/Atari/Linux68k,
  • sur CD-ROM : le CD numéro 5 de la distribution SlackWare pour PC (celle comprenant 5 CD).

Les fichiers sont ataboot et vmlinux dans le répertoire v1.2 ou v2.0, filesys-newest-pl4-ext2 dans filesys ou filesystem, les fichiers watch* ou root et usr dans ce même répertoire.
Je n'ai pas mis les extensions car elles peuvent varier, mais vous devriez trouver sans problème.

Conclusion

Voilà c'est fini pour ce mois-ci, j'espère que je vous ai donné envie d'utiliser Linux. Si c'est le cas et que vous n'avez pas accès à Internet ou à un CD-Rom, n'hésitez pas à écrire à la rédaction qui fera suivre, et suivant le nombre de lettres on pourra peut-être envisager une solution pour mettre à disposition du plus grand nombre les fichiers nécessaires. Le mois prochain, on détaillera l'installation, ainsi que la configuration des parties importantes de Linux. En attendant, si vous avez des questions ou des remarques, vous pouvez me joindre par E-Mail.

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